Institut Arnault Tzanck Centre Médico Chirurgical
Saint-Laurent du Var

Cardiologie Hémodynamique / Rythmologie

EN 2019 :

  • 2402 explorations coronaires (Coronographies)
  • 1165 dilatations des artères coronaires (Angioplasties).
  • 285 Pacemakers et 68 Défibrillateurs ont été implantés.

POURQUOI VOUS PROPOSE-T-ON UNE EXPLORATION ÉLECTROPHYSIOLOGIQUE DIAGNOSTIQUE ?

Votre état de santé, en raison de symptômes ressentis ou des risques encourus, nécessite un examen dont le but est de préciser le diagnostic des troubles du rythme de votre maladie. L’exploration électrophysiologique nécessite la mise en place d’une ou plusieurs sondes, après ponction d’une ou plusieurs veines du pli de l’aine, et parfois du cou. Cette sonde, ou cathéter, va ensuite enregistrer l’activité électrique de certaines parties du cœur, ce qui permet de rechercher d’éventuelles anomalies. 

Il s’agit d’un examen à visée diagnostique qui permet l’analyse précise de l’activité électrique intracardiaque. Les sondes sont positionnées en des sites prédéfinis et permettent d’enregistrer l’activité électrique du cœur de l’intérieur. 

Ces sondes servent en outre à stimuler le cœur en divers endroits afin d’évaluer l’existence d’éventuelles anomalies du rythme cardiaque ou de tester l’efficacité de certains médicaments.

Quand doit-on retirer boitier et sondes de stimulation et de défibrillation ?

La raison la plus commune pour l’extraction de ce matériel est la survenue d’une infection. Si une partie quelconque du système est infectée, il est généralement impossible de guérir l’infection sans retirer l’intégralité du matériel de l’organisme. Ceci nécessite de retirer le boitier de la paroi thoracique, ainsi que toutes les sondes des veines et du cœur.

Une autre raison pour l’extraction des sondes est leur mauvais fonctionnement (par exemple, en raison d’une rupture du fil électrique conducteur ou de son isolant). Les sondes non fonctionnelles doivent, dans certains cas, être extraites pour être remplacées par des nouvelles sondes.

POURQUOI VOUS PROPOSE-T-ON UNE ABLATION PAR RADIOFRÉQUENCE ?

Cette technique introduite en cardiologie depuis la fin des années 1980 consiste à utiliser les effets des courants de radiofréquence pour supprimer certaines tachycardies (accélérations du rythme cardiaque). Dans les indications habituelles, elle est efficace dans la majorité des cas.

Les courants de radiofréquence sont transmis vers l’intérieur des cavités cardiaques par l’intermédiaire d’un cathéter (câble électrique recouvert d’une gaine en plastique) et provoquent à son extrémité une brûlure de très petite taille (0.5 cm2) dans une zone préalablement repérée comme étant déterminante dans le déclenchement de votre trouble du rythme. Certaines tachycardies peuvent être traitées par un nombre restreint d’applications de courant, d’autres comme le flutter auriculaire, nécessitent plusieurs applications de courant. Outre le cathéter destiné à transmettre le courant de radiofréquence, d’autres cathéters sont généralement utilisés afin de localiser très précisément la région cible.

Ces cathéters sont introduits sous anesthésie locale par ponction d’une artère ou d’une veine au niveau de l’aine et (ou) du cou. Ils sont placés à l’intérieur des cavités cardiaques sous contrôle télévisé.

Les trois premières images représentent des illustrations de cartographies.

Stimulateur Cardiaque

Avec mon stimulateur, je vis naturellement…

Vous êtes désormais porteur d’un stimulateur cardiaque. Plusieurs centaines de milliers de personnes à travers le monde bénéficient comme vous de ses avantages. Elles mènent une vie professionnelle, familiale et sociale parfaitement normale.

Votre curiosité à l’égard du fonctionnement du cœur, de l’appareil qui vous a été implanté, de l’intervention chirurgicale, et de ce que sera votre vie quotidienne est naturelle.

Si vous avez des questions spécifiques sur votre cas, adressez-les à votre médecin qui est le plus compétent pour y répondre.

Comment fonctionne le cœur ?

Quelques mots d’anatomie.

Le cœur est un muscle dont le rôle est d’assurer la circulation du sang, c’est-à-dire de le distribuer à l’organisme au moyen d’un réseau d’artères et de veines, permettant l’alimentation des tissus en substances nutritives et en oxygène.

Le cœur est un peu plus gros que votre poing et pèse environ 300 grammes. Il peut battre plus de cent mille fois par jour (soit environ 70 battements à la minute) et faire circuler plus de huit mille litres de sang à travers les quelques 19 000 kilomètres du système circulatoire.

Le cœur est divisé en quatre cavités : deux cavités supérieures appelées oreillettes et deux cavités inférieures ou ventricules.

Le sang pénètre dans le cœur à partir de l’oreillette droite. De là, il progresse vers le ventricule droit, puis est éjecté dans l’artère pulmonaire. L’artère pulmonaire transporte le sang aux poumons où il est oxygéné. Le sang revient ensuite vers le côté gauche du cœur (oreillette gauche puis ventricule gauche) pour être envoyé au système circulatoire. En plaçant un doigt au creux de votre poignet, vous pourrez sentir votre pouls qui est le reflet de la contraction du cœur. 

La stimulation cardiaque : pourquoi faire ?

Les stimulateurs cardiaques d’aujourd’hui, véritables ordinateurs miniaturisés, ont pour mission de surveiller les battements spontanés de votre cœur. Ils délivrent, si besoin est, la stimulation de remplacement en générant un influx électrique, remplaçant ainsi votre cœur défaillant.

Un stimulateur cardiaque implantable nécessite un générateur d’impulsions (le stimulateur lui-même, ou « boitier »). Il est composé d’un circuit électronique sophistiqué qui surveille, analyse, enregistre chaque battement, et délivre, si besoin est, des impulsions non perceptibles et de faible intensité qui vont normaliser l’activité cardiaque. Il contient également une pile au lithium qui fournit l’énergie électrique.

Une, deux ou trois sondes…

Qui conduisent les impulsions électriques jusqu’au cœur ? Les sondes sont constituées d’un fil métallique fin et flexible recouvert d’un revêtement isolant reliant le générateur d’impulsions à la cavité cardiaque.

Le stimulateur possède des mémoires qui enregistrent en permanence l’activité du cœur.

Votre médecin peut ainsi savoir quel a été le comportement de votre cœur et du stimulateur depuis le dernier contrôle, et obtenir des informations utiles à la suite de votre traitement.

Il est possible de « communiquer » avec le stimulateur à l’aide d’un appareil appelé programmateur ; de cette façon, les paramètres de votre stimulateur peuvent être réglés, de façon indolore, sans avoir recours à la chirurgie.

Comment se passe l’implantation ?

L’implantation d’un stimulateur cardiaque est une opération simple et de courte durée. Elle se déroule en milieu hospitalier, sous anesthésie locale ou générale.

Le médecin commence par introduire la sonde dans une veine de la région sous-claviculaire, et la pousse jusqu’à la cavité cardiaque concernée (oreillette ou ventricule) sous contrôle radioscopique. Il réalise ensuite une série de mesures électriques qui permettent de s’assurer du placement correct de la sonde.

Le stimulateur est alors raccordé à la (ou les) sonde(s), et placé dans le corps, généralement au creux de l’épaule. La position du stimulateur est déterminée par votre médecin en fonction de votre morphologie et de votre style de vie. L’incision est ensuite refermée par quelques points de sutures et recouverte d’un pansement.

Et après…

Après l’implantation, une carte de porteur de stimulateur vous sera remise elle indique les coordonnées des médecins qui vous suivent et le type de stimulateur et de sonde(s) qui vous ont été implantés.

Conservez cette carte de porteur sur vous en permanence : elle contient des informations importantes.

Défibrillateur Cardiaque Implantable

Qu’est-ce qu’un défibrillateur implantable ?

Un défibrillateur cardiaque implantable, ou défibrillateur automatique implantable (DCI ou DAI) est un dispositif vital implanté dans la partie supérieure du thorax. Il contient un stimulateur cardiaque et un défibrillateur. Sa taille ne dépasse pas celle d’un beeper ou de la paume de la main d’un petit enfant. Il est prescrit et mis en place par un médecin.

Un défibrillateur implantable détecte automatiquement les rythmes cardiaques anormalement rapides, et les corrige en envoyant un choc électrique ou une stimulation rapide afin de restaurer un rythme normal.

Pourquoi mon médecin me recommande-t-il de recevoir un défibrillateur implantable ?

Votre médecin vous a recommandé la mise en place d’un défibrillateur implantable. L’état de votre cœur vous expose au risque de développer un rythme cardiaque dangereusement rapide. 

Fonctionnement du cœur

Les différentes parties du cœur

Le cœur est une pompe qui comporte quatre cavités séparées par une paroi et quatre valves.

Les deux cavités supérieures sont dénommées oreillettes. Elles agissent comme des réservoirs. Elles collectent et conservent le sang jusqu’à ce que les principales cavités de pompage (les ventricules) le déplacent. La contraction des oreillettes et des ventricules, selon une séquence coordonnée, permet à votre cœur de pomper le sang afin de fournir l’oxygène à votre organisme.

Le codeur est normalement un peu plus large que votre poing fermé. Le cœur est en mesure de battre plus de 100 000 fois par jour (pour une fréquence cardiaque d’environ 70 battements par minute). En une journée, il pompe plus de 8 000 litres de sang pour lui faire parcourir environ 19 000 km dans le système circulatoire.

L’oreillette droite collecte le sang « usé » provenant de l’ensemble de l’organisme. Le ventricule droit pompe le sang « usé » vers les deux poumons. L’oreillette gauche collecte le sang renouvellement oxygéné provenant des poumons. Le ventricule gauche pompe le sang riche en oxygène à la fois pour alimenter le muscle cardiaque lui-même, mais également le reste de l’organisme.

Le rythme normal

Le rythme normal est appelé rythme sinusal. Votre stimulateur cardiaque naturel, le nœud sino-auriculaire (ou nœud sinusal) est situé dans l’oreillette droite.

Toutes les secondes, ou un peu moins, ce stimulateur cardiaque déclenche une impulsion, et un signal électrique se diffuse dans les oreillettes droite et gauche, entrainant leur contraction, ce qui propulse le sang vers les ventricules. Le signal électrique traverse ensuite un endroit particulier (le nœud auriculo-ventriculaire ou nœud AV), et se propage jusque dans les ventricules dont le battement suit celui des oreillettes.

Les oreillettes se relâchent et les ventricules se contractent, éjectant ainsi le sang vers les poumons et vers le reste du corps.

Troubles du rythme (arythmies)

Le rythme du cœur peut présenter divers troubles.

Bradycardie (rythme cardiaque lent)

Votre cœur bat normalement 60 à 80 fois par minute. Un rythme plus lent que 60 battements par minute est normal uniquement si vous êtes au repos, endormi ou en excellente forme physique. Une fréquence cardiaque inférieure à 60 battements par minute est dénommée bradycardie.

Un rythme cardiaque anormalement lent ou une pause très longue entre les battements peut provoquer une fatigue, des vertiges et des évanouissements. Lorsqu’une bradycardie est diagnostiquée de façon isolée, cette affection est normalement traitée avec un stimulateur cardiaque.

Le ralentissement de la fréquence cardiaque peut avoir deux causes :

Soit le nœud sinusal conduit un rythme trop lent ;

Soit l’impulsion électrique n’est pas transmise de façon adéquate des oreillettes aux ventricules par le nœud auriculo-ventriculaire.

Tachyarythmies (tachycardies anormales)

Si votre fréquence cardiaque est supérieure à 100 battements par minute, vous présentez une affection dénommée tachycardie. Il existe des rythmes cardiaques rapides normaux et anormaux. L’exercice physique, un stress mental ou émotionnel et certaines maladies peuvent provoquer une augmentation normale de votre fréquence cardiaque, supérieure à 100 battements par minute.

Toutefois, lorsque votre fréquence cardiaque est trop rapide ou qu’elle s’accélère sans cause précise, ou encore si elle est trop rapide et irrégulière, cette anomalie est alors désignée par le terme tachyarythmie.

Les différents types de tachycardies incluent la Fibrillation Auriculaire (FA), la tachycardie Ventriculaire (TV) et la Fibrillation Ventriculaire (FV) ; elles sont décrites ci-dessous.

Fibrillation Auriculaire (FA)

La fibrillation auriculaire est une activité électrique des oreillettes extrêmement rapide et chaotique : la fonction « pompe » est alors diminuée et les conséquences de ce mauvais fonctionnement sont en général réduites.

Toutefois, les oreillettes risquent d’entrainer les ventricules à une fréquence trop rapide, provoquant palpitations, essoufflements ou syncopes.

La fibrillation auriculaire est généralement traitée par les médicaments.

Tachycardie Ventriculaire (TV)

La tachycardie ventriculaire est une fréquence cardiaque anormalement rapide dont l’origine se situe dans les ventricules. Le cœur pompe moins efficacement le sang à chaque battement, car le délai entre chaque battement est trop court pour que les cavités se remplissent suffisamment de sang. Cette affection provoque différents types de symptômes, notamment des vertiges, des étourdissements, des symptômes précédant une syncope, une syncope ou une perte de conscience. Chez la plupart des patients, la tachycardie ventriculaire constitue une maladie grave si elle n’est pas traitée.

Fibrillation ventricule (FV)

Dans la fibrillation ventriculaire, le cœur bat très rapidement et de façon irrégulière. Cette situation est due à une activité électrique chaotique des ventricules. Le cœur ne pompe alors que peu ou pas de sang dans l’organisme. Votre cerveau, votre cœur et le reste du corps sont alors rapidement soumis à un déficit d’oxygène.

Les patients perdent généralement connaissance en quelques secondes. La fibrillation ventriculaire ne s’arrête pratiquement jamais par elle-même, et elle est donc fatale si un rythme normal n’est pas restauré à l’aide d’un choc électrique destiné à « réinitialiser » le cœur (défibrillation). Une défibrillation peut être effectuée par des médecins ou les personnels d’un service d’urgence en utilisant des palettes maintenues sur le thorax (défibrillation externe), mais également de manière automatique par un défibrillateur implantable.

La tachycardie ventriculaire et la fibrillation ventriculaire peuvent avoir de nombreuses causes, la plus fréquente étant une zone de cicatrisation au niveau du cœur due à une précédente crise cardiaque. L’augmentation de la taille du cœur à la suite d’une insuffisance cardiaque constitue également une cause importante.

Illustration d'une fibrillation ventriculaire

Le défibrillateur implantable

Votre défibrillateur implantable (DAI) est un dispositif qui peut reconnaitre et interrompre automatiquement des rythmes cardiaques anormaux incluant des tachycardies ventriculaires et des fibrillations ventriculaires.

Constitution

Générateur d’impulsions (ou boitier)

Le générateur d’impulsions est un boitier en titane étanche de la taille d’une boite d’allumettes qui contient des circuits électroniques, une mémoire et une batterie.

En envoyant des impulsions électriques à l’oreillette droite et/ou au ventricule droit, le générateur d’impulsions aide votre cœur à battre de manière plus efficace.

Le générateur d’impulsions vérifie de façon continue les signaux électriques naturels de votre cœur. S’il détecte un rythme anormal, il convertira celui-ci en rythme normal.

Les mémoires du générateur d’impulsions peuvent stocker de nombreuses informations :

  • Les paramètres de thérapie que votre médecin a programmés,
  • Le nombre et les types de thérapies que votre cœur a reçus entre chaque visite de contrôle,
  • L’efficacité des thérapies,
  • L’état de la batterie du générateur (la quantité d’énergie qu’il contient chaque visite de contrôle).

Electrodes de stimulation (ou sondes)

Le boitier est connecté au cœur par une ou deux électrodes en fils isolés (ou sondes) qui sont introduites dans le cœur par l’intermédiaire d’une veine, ce qui fait de leur implantation une procédure relativement simple. Ces électrodes permettent au défibrillateur implantable de contrôler le rythme de votre cœur et de délivrer les traitements (impulsions électriques ou choc).

Programmateur

Le programmateur est une sorte d’ordinateur, qui est conservé à l’hôpital ou au cabinet de votre médecin. Il peut communiquer avec le générateur d’impulsions à l’aide d’une petite antenne maintenue sur la peau qui recouvre le générateur d’impulsions. Il est utilisé pour tester votre défibrillateur implantable, programmer les traitements que votre médecin souhaite que le dispositif utilise, et lire les informations stockées dans la mémoire entre les consultations.

Comment fonctionne un défibrillateur implantable ?

Traitements des tachyarythmies

Votre défibrillateur implantable vérifie constamment l’activité électrique de votre cœur. Il est en mesure de déterminer si le rythme cardiaque est anormal, trop lent ou trop rapide. Si le rythme est anormal, un traitement électrique sera automatiquement administré à votre cœur.

Ce type de traitement dépend des réglages qu’a choisis votre médecin. Celui-ci vous indiquera quel traitement il a programmé dans votre défibrillateur implantable.

La fibrillation ventriculaire peut constituer une situation engageant immédiatement le pronostic vital. Le défibrillateur implantable est connu pour délivrer un choc afin de restaurer le rythme cardiaque normal. Cette procédure est désignée par le terme de défibrillation. Votre défibrillateur implantable peut également délivrer d’autres types de traitements pour corriger les rythmes cardiaques anormaux : une stimulation anti-tachycardie et une stimulation anti-bradycardie.

Défibrillation

Si votre défibrillateur implantable détecte une fibrillation ventriculaire, il délivrera un choc de haute énergie. Cette procédure est dénommée défibrillation. Dans la mesure où le choc est administré directement au niveau du cœur, la puissance nécessaire n’est que du dixième de celle qui est administrée lorsque les médecins ou le personnel médical des services d’urgence placent des palettes sur le thorax. La durée totale entre le début de la fibrillation ventriculaire et le choc lui-même est généralement d’environ 10 secondes. Il s’agit de la durée qui est nécessaire au défibrillateur implantable pour accumuler l’énergie dans le générateur d’impulsions, afin de pouvoir délivrer un choc important.

Procédure d’implantation

L’intervention consistant à implanter un défibrillateur implantable est généralement effectuée sous sédation profonde ou occasionnellement sous anesthésie générale. Votre médecin vous informera à ce sujet. 

 

 

 

 

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